
Comme cela avait été révélé , le fils d’Amar Saâdani, Adel Saâdani, a bel et bien obtenu des concessions importantes au port de Mostaganem. Suite à ses investigations, Algériepart s’est procuré des documents exclusifs confirmant le caractère très troublant de cette transaction. En effet, ces concessions ont été cédées au fils de l’ancien patron du FLN dans des conditions plus que surprenantes. Cela s’apparente à un scandale au sens propre du terme.
Un scandale pour la simple raison que le fils d’Amar Saâdani aurait porté un préjudice indéniable à l’Etat algérien, en refusant de payer plusieurs factures établies par la direction du port de Mostaganem.
Pis encore, le fils de l’ancien secrétaire général du FLN a bénéficié d’une impunité étonnante dans ce préjudice financier en défaveur de l’entreprise portuaire de Mostaganem et donc au Trésor Public.
Grâce à nos investigations, nous avons pu obtenir les documents qui expliquent tous les faits de cette affaire.
Ainsi, le 01/06/2016 un contrat de concession a été signé entre le Port de Mostaganem et l’entreprise KAYZER LOCATION. Il s’agit de l’entreprise qui appartient au fils d’Amar Saâdani, Adel Saâdani.
Par ce contrat de concession il est permis au fils de Saâdani, par l’entremise de son entreprise, de procéder à l’exploitation d’une unité de Bitumes à l’intérieur du port sur une assiette de terrain d’une superficie globale de 2100 M2.
Pour obtenir cette concession stratégique désespérément recherchée par de nombreux investisseurs nationaux et étrangers, le fils d’Amar Saâdani a fait jouer ses réseaux pour inciter la direction générale du Port de Mostaganem à rompre son contrat avec l’entreprise BITUME OUEST HACE.
Et c’est à la suite de cette manoeuvre que l’entreprise KAYZER LOCATION a pu reprendre cette concession au sein du Port de Mostaganem.
Orchestrer des coups bas contre des concurrents pour les dégager de sa route, la tactique du fils de l’ancien patron du FLN a fonctionné à merveille. Mais le plus étonnant est encore à venir.
Et pour cause, jusqu’à présent, la première entreprise BITUME OUEST HACE n’a toujours pas quitté les lieux ni libéré l’espace concédé au niveau du port de Mostaganem.
L’entreprise KAYZER LOCATION d’Adel Saâdani n’a, quant à elle, toujours pas commencé l’exploitation de cette concession…
Un opérateur saboté et une autre activité économique qui n’a pas encore démarré, cette situation inédite a causé un lourd préjudice financier au port de Mostaganem. Mais de cela le PDG ne semble pas trop s’en inquiéter. ” J’ai le bras long” aime-t-il répéter à qui ose lui en faire la remarque.
Le scandale ne s’arrête pas-là puisque les factures établies par le Port de Mostaganem au profit de l’entreprise KAYZER LOCATION nous dévoilent d’autres surprises.
En vérité, les dettes de l’entreprise d’Adel Saâdani auprès du port de Mostaganem s’élèvent à pas moins de 4 205 110,42 DA TTC et elles n’ont, à ce jour, pas été encore réglées…
Dans un geste magnanime, qui reste aussi obscur qu’incompréhensible, un avoir a été accordé par la direction générale du Port de Mostaganem à l’entreprise d’Adel Saâdani.
Il s’agit d’un avoir dont le montant a été fixé à la somme de 2 171 470,20 DA TTC.
En clair, le fils de l’ancien patron du FLN a bénéficié d’un autre coup de pouce pour diminuer les charges qu’il doit payer afin de préserver sa concession au Port de Mostaganem.
Et les autorités vont continuer à protéger le fils de l’ancien haut responsable qui a défrayé la chronique à plusieurs reprises.
Preuve en est, lorsque le service recouvrement du Port avait établi des mises en demeure à l’ensemble des clients qui n’ont pas honoré leurs factures, le PDG du Port de Mostaganem avait signé l’ensemble de ces mises en demeure à l’exception de celles qui concernent…. l’entreprise KAYZER LOCATION appartenant au fils de l’influent et terrible Amar Saâdani.
Ce PDG n’a pas hésité à sanctionner le chef de département commercial et le chef de service recouvrement du Port parce qu’ils ont osé faire leur travail en rappelant à l’ordre le fils d’un puissant dirigeant politique.
C’est dire que pour les beaux yeux des enfants de la nomenklatura, nos autorités sont prêtes à tout, y compris à mettre en péril la propre trésorerie de l’état.
Soulignons enfin que la section Syndicale du Port de Mostaganem n’est pas restée les bras croisés face à ces dérives et ces pratiques scandaleuses.
Elle a osé, par le biais d’un syndicaliste courageux, dénoncer le traitement de faveur dont a bénéficié le fils d’un ex-cadre de l’Etat.
Malheureusement, ce syndicaliste a payé le prix fort pour avoir dénoncé ces faits qui s’apparentent à des actes de corruption et de dilapidation d’argent public.
Le syndicaliste et dénonciateur a été licencié abusivement en violation de toutes les dispositions réglementaires garantissant le libre exercice du droit syndical. Son seul tort est d’avoir dénoncé le comportement irresponsable du PDG du Port de Mostaganem…
Selon nos sources, le PDG du Port de Mostaganem a même menacé les syndicalistes qui se sont opposés à cette gestion chaotique, faite de privilèges accordés aux enfants des hauts responsables de l’Etat. ”J’ai le bras long” ne cesse-t-il pas de répéter.
L’infortuné syndicaliste a intenté une action en justice au niveau du tribunal de Mostaganem et a obtenu gain de cause par un jugement définitif annulant cette décision de licenciement. Néanmoins, le PDG du Port refuse toujours de prendre en considération cette décision de justice.
Révolté par cette attitude arbitraire, le même syndicaliste a intenté une autre action en justice au niveau de la Cour de Mostaganem. La Cour de Mostaganem a émis une décision en faveur du cadre syndical licencié, astreignant la direction générale du Port à appliquer la décision de justice portant annulation de la décision de licenciement et ordonnant la réintégration du concerné dans son poste de travail.
Là encore, le PDG du Port de Mostaganem persiste à refuser d’appliquer ces décisions de justice en affirmant haut et fort qu’il est et demeure… intouchable.
Décidément, ce PDG semble avoir été bien récompensé en haut lieu, pour avoir contribué à la prospérité des affaires du fils d’Amar Saâdani.
Qui couvre les agissements, en haut lieu, du PDG du port de Mostaganem?
Le Ministre du transport, maintes fois interpellé dans une autre affaire impliquant un lanceur d’alerte au niveau du port d’Oran, va-t-il ignorer leurs appels?
Algeriepart continuera à enquêter et à tenter de dénoncer tous les comportements contraires à la loi, à l’éthique, pour que nous n’entendions pas un jour dire: ”nous ne le savions pas.”
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