
“Si nous voulons préserver l’avenir du Tamazight, il vaut mieux l’écrire avec l’alphabet latin”. C’est avec ces mots que le célèbre écrivain arabophone, et ancien patron de la Bibliothèque Nationale, Amine Zaoui a résumé sa prise de position concernant un débat culturel et linguistique qui divise en Algérie.
L’alphabet latin est celui qui convient pour développer le Tamazight en l’adaptant à la modernité, estime celui qui a transformé la bibliothèque nationale au cours des années 2000 en l’un un des derniers lieux véritablement ouvert à la liberté d’expression en Algérie.
Dans un entretien accordé au quotidien arabophone El-Hiwar, l’auteur de “Festin de mensonges” a fait savoir que la route vers les progrès de la modernité sera plus facile pour le Tamazight en adoptant l’alphabet latin. “Malheureusement, la langue arabe est encore faible et peu de chercheurs en Tamazight sont arabophones”, argue-t-il encore.
Amine Zaoui a fait remarquer enfin que l’Algérien ne doit pas réduire l’alphabet latin uniquement au français. “L’alphabet latin c’est aussi l’anglais, l’allemand”, a-t-il expliqué en dernier lieu en plaidant pour une large concertation avec les spécialistes et linguistes berbérophones.
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