
Le Bureau national du CFCM, s’est réuni le 11 Janvier 2022 pour statuer sur son devenir après avoir été publiquement désavoué par les autorités publiques françaises.
Au cours de cette réunion, les participants ont vu un Abdallah Zekri hors de lui, soucieux du départ de son ami de toujours, le Franco-marocain Mohammed Moussaoui dont la fin de mandat est prévue la semaine prochaine.
A l’issue de cette réunion, le Bureau du CFCM, qui met en œuvre les décisions ou orientations générales décidées par le conseil d’administration ou l’assemblée générale, a rédigé un communiqué dans lequel il appelle à une capitalisation de son expérience et de ses instances représentatives.
Par ailleurs, le communiqué affirme que le CFCM a décidé unanimement de continuer sa mission pour une période provisoire jusqu’à une Assemblée Générale Extraordinaire pour statuer sur des changements liés à son futur.
Si selon les statuts du CFCM, une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) est réunie « dès lors que le tiers des membres de l’Assemblée Générale ordinaire ou les deux tiers des membres du Bureau en prennent la décision. », comment le CFCM de Mohamed Moussaoui peut-il convoquer les membres de son Assemblée Générale par lettres individuelles ou Courriels adressés, tout en respectant un délai réglementaire de quinze jours, alors que durant ce même délai, Moussaoui ne sera plus légitimement président de cette instance ?
Une surprenante manœuvre du duo Mohammed Moussaoui et de son délégué général Abdallah Zekri, qui s’activent, quoiqu’il en coûte et dans l’illégalité, à vouloir prolonger le mandat de l’actuel président sortant.
Il faut savoir que, conformément aux statuts du Conseil français du culte musulman (CFCM) et au processus électoral entériné par procès-verbal du conseil d’administration en date du 19 janvier 2020, la 1ère Présidence tournante (2020-2022) arrive à son terme le 19 janvier 2022 à minuit, pour laisser place à la deuxième présidence (2022-2024).
Revenir sur des décisions acceptées démocratiquement ne peut être l’œuvre de celui censé promouvoir une religion devant s’inscrire dans les valeurs de la République, opposées à la radicalisation et à l’extrémisme et plus généralement à toute idée ou pensée qui contesteraient, directement ou indirectement, les principes fondamentaux énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme…
Manifestement, les agissements de Moussaoui vont à l’encontre de toutes les décisions préalables et n’ont vraisemblablement pour unique dessein que d’imposer les instances régionales du CFCM aux pouvoirs publics dans le projet du Forum de l’Islam de France (FORIF)…
Sauf que dans le nouveau paysage cultuel musulman qui se dessine en France, nous sommes tentés de nous demander de quelle véritable légitimité peut se prévaloir le duo Moussaoui-Zekri, après tous ses échecs, mais également après le tonitruant désaveu du gouvernement français et des urnes ? Troublant !
Le 8 Décembre 2021, Le Ministre de l’Intérieur Français, Gérald Darmanin recevait officiellement le nouveau Président du Conseil National des Imams de France qu’il a félicité et les membres de Fédérations Musulmanes regroupés au sein de la Coordination, qui s’étaient éloignées du CFCM. L’entrevue a tourné autour de la situation de l’organisation du culte musulman en France et de la tenue du Forum de l’Islam de France, qui devrait, selon de nombreux observateurs, sonner la mort du CFCM !
Pourtant, Abdallah Zekri, proche de l’ambassadeur d’Algérie en France Antar Daoud, et auquel nous avons consacré une enquête édifiante, semble soutenir la voie du maintien de son ami Moussaoui, dont l’inclinaison pour la Monarchie marocaine et ses services de renseignements n’est plus à démontrer… Et pourtant, Abdallah Zekri possède un siège au Bureau exécutif du CFCM rattaché à …La Grande Mosquée de Paris… Notre Diplomate le sait et laisse faire ! Etrange non ?
Antar Daoud ne sait-il pas que son ami Zekri, nommé en qualité de représentant de la Grande Mosquée de Paris, a de tout temps servi avec zèle et loyauté le régime marocain ?
D’abord en 2003, lorsqu’il était l’agent d’influence de Mohamed Béchari, premier représentant du Maroc dans les affaires du culte en France, puis de son remplaçant Abdallah Boussouf, qu’il a servi avec autant de docilité et de soumission, avant de réitérer son comportement avec Anouar Kbibech et Mohammed Moussaoui, tous deux chargés de renforcer la mainmise de l’islam par le Royaume marocain.
Devant ce qui peut s’apparenter à une grossière tentative de coup d’Etat, les fédérations musulmanes membres du Conseil français du culte musulman (CFCM) qui s’étaient retirés du Conseil, en contestation à la gestion de Mohamed Moussaoui, ont promptement réagis et ont invité l’ensemble des fédérations à une réunion le 13 Janvier 2022.
Selon nos sources, les représentants turcs et autres fédérations musulmanes appellent au respect de la légalité et de la présidence tournante du CFCM, qui devrait voir la consécration de Chems-Eddine Hafiz de la Grande Mosquée de Paris en 2022 et Ibrahim Alci de la fédération CCMTF en 2024.
Cette rencontre a également permis de réaffirmer que le président du CFCM élu, qui prendra ses fonctions à partir du 20 janvier 2022, est celui qui assumera la plénitude de ses prérogatives au sein de ce Conseil dont le Bureau exécutif se réunira le même jour.
A suivre…
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