
L’Ecole Internationale Algérienne en France (EIAF) a ouvert ses portes à Paris en Octobre 2001. Rattachée à l’Ambassade d’Algérie en France tout en dépendant du Ministère de l’Education Nationale, ce groupe scolaire dispense les programmes d’enseignements mixtes pour les enfants de la communauté algérienne en France.
Selon le décret exécutif N° 01‑308 du 16 Octobre 2001 portant création, organisation et fonctionnement de l’Ecole Internationale Algérienne en France, le directeur de l’école est nommé par décret parmi les personnels appartenant au corps des directeurs d’établissement d’enseignement, ayant une compétence établie.
Le directeur de l’EIAF gère un budget avoisinant les 7 millions d’Euros annuels, provenant principalement des subventions allouées par l’État algérien dans le but d’assurer le bon fonctionnement de l’établissement.
Sauf que le personnel de cette école est le plus souvent recruté sur des bases bien éloignées des critères fixés par le décret cité plus haut et paraphé par l’ex Premier Ministre Ali Benflis.
En effet, cette école referme surtout des proches de militaires algériens et de hauts responsables politiques, quand ce ne sont pas des familles entières qui sont salariés et payés pour des emplois que beaucoup pourraient estimer comme complaisants… qu’on en juge !
Tarek, le fils du général Saci est recruté comme gestionnaire du patrimoine. Kehal Reda fils du General major Kehal avait également été recruté à l’école. Amel Koudjiti fille du multimilliardaire algérien Abdelkader Koudjiti l’ex financier de la campagne présidentielle de Bouteflika… Et bien d’autres encore que nous vous révélerons dans nos prochaines enquêtes.
A titre d’information, cette pratique avait également été adoptée par, Ali Serhane, l’ex Directeur de l’ELCO, service culturel géré par l’Ambassade d’Algérie en France et financé en devises par l’Etat algérien, dans l’objectif de diffuser la langue arabe, la culture algérienne et le patrimoine algérien en France au profit notamment de la diaspora algérienne établie dans les plus importantes agglomérations françaises.
Ali Serhane, époux d’une proche de l’ex Général Saidi, est resté à la tête de l’ELCO pendant plus de 10 années. Il a eu ainsi tout loisir de recruter plusieurs membres de sa famille qui ont, à un moment, pu cumuler à eux seuls plus de 16.000 Euros de salaires mensuels !
Concernant l’Ecole Internationale Algérienne en France, la loi affirme que c’est à son Directeur qu’incombe la mission de recruter les personnels qui répondent aux critères fixés par les statuts régissant les différentes catégories des personnels, conformément au nombre des postes budgétaires ouverts.
Le décret dans son chapitre 3 consacré au statut du personnel dispose que le personnel de soutien est recruté en France par le chef d’établissement en fonction des postes budgétaires ouverts.
Mohamed Goudjil, Fils de Salah Goudjil Président du Conseil de la Nation Algérie
Nous avons appris que c’est ainsi que Mme Nadia Graine, épouse de Mohamed Goudjil lui-même salarié de l’ELCO et fils du Président de la chambre haute algérienne, avait été recrutée à l’EIAF en qualité d’infirmière au mois de Mars 2008 pour une rémunération de 1613,51 Euros nets.
Nadia Graine Goudjil
Sauf que Mme Graine, préalablement à son recrutement, a présenté une attestation provisoire de succès sanctionnant ses études de Médecine datée… d’Août 1990.
Pourquoi après 18 ans, n’a-t-elle pas présenté son véritable diplôme ? Comment la direction de l’EIAF a-t-elle-pu accepter un dossier comportant un document obsolète ? Etrange…
L’Ordre des médecins en Algérie a été contacté pour savoir si Mme Graine possédait un numéro d’ordre comme chaque médecin en Algérie et par le monde, mais aucune réponse officielle n’est parvenue de leur part. Par contre une source interne nous a informé qu’une attestation provisoire de succès ne pouvait être valable au-delà de deux années.
Un écrit a été transmis à l’actuel Directeur de l’Ecole Internationale Algérienne en France pour lui demander si les diplômes, et autres attestations de succès, étaient vérifiées systématiquement et authentifiées par les ministères de tutelle. Celui-ci, malgré la gravité de la situation, n’a pas répondu…
L’époux de Mme Graine a été contacté par messagerie. Il aurait affirmé que son épouse avait bien obtenue son diplôme, mais sans expliquer pourquoi elle n’avait pas déposé la copie de l’original de son diplôme, ni même expliquer pourquoi il ne voulait pas transmettre le Numéro d’ordre établi par l’Ordre des médecins algériens.
Mme Nadia Graine-Goudjil, aurait donc passé de longues années à étudier la médecine, a accepté un poste d’infirmière en France pour une rémunération qui s’élève en 2021 à 1882,10 Euros par mois, et ce en produisant, lors de son recrutement par l’Ecole Internationale Algérienne en France, une attestation provisoire de succès vieille de 18 ans !? Comment est-ce possible ?
Nous avons appris, il y a quelques semaines, que deux élèves de l’EIAF présentant des symptômes liés au covid auraient été examinés par l’Infirmière de cet établissement. Celle-ci aurait décidé, affirment nos sources, qu’ils n’étaient pas contaminés par le virus Covid-19.
« Les élèves ont à leur tour contaminé deux de leurs professeurs, dont l’une a contaminé son mari. Le couple est entre temps malheureusement décédé » nous a affirmé une source interne. « Cela a confirmé nos doutes sur la réalité du diplôme de l’infirmière » insistent nos sources.
Des accusations graves qui portent sur un acte de négligence en lien avec un diplôme dont on a vu qu’une attestation provisoire…
Malgré une forte insistance auprès de son époux, à qui a été donné l’opportunité d’user de son droit de réponse, Mohamed Goudjil n’a jamais officiellement saisi la rédaction ni apporté, au même titre que le Directeur de l’EIAF ou de l’ordre des médecins algériens, la moindre preuve du diplôme ou du numéro d’ordre de Mme Nadia Graine Goudjil.
L’Ambassadeur d’Algérie en France Mr Antar Daoud, en sa qualité de haut représentant de l’Etat algérien en France, sait-il seulement ce qui se passe au sein de l’Ecole Internationale algérienne en France qui dépend d’abord de ses services ? A-t-il réellement pouvoir et compétences pour être l’étendard de cette nouvelle Algérie que tout le monde attend ?
Pas sûr…
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