
Lors de la cérémonie du 103ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, qui a vu la présence de la vice-présidente américaine Kamala Harris, le Président français Emmanuel Macron a-t-il intentionnellement omis de citer les tirailleurs Algériens, tout en rappelant, peut-être cyniquement, le sacrifice des seuls marocains et tunisiens ?
Et comment dès lors croire en l’argument « problème logistique » prétexté par l’Elysée pour répondre à ce qui est considéré comme une méprisante intention de ne point convier le Recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, à la commémoration du 11 Novembre 2021 ?
En froid avec les autorités algériennes, Paris vient, une fois encore, donner raison à tous ceux qui reprochaient au Président Macron, ses propos humiliants envers la nation algérienne et ses représentants.

Le Recteur Chems-Eddine Hafiz, a rappelé dans un communiqué l’histoire de la mosquée qu’il dirige depuis janvier 2020, « édifiée en 1926 par la volonté de la République, en reconnaissance du sacrifice suprême des dizaines de milliers de soldats musulmans morts pour la France au cours de la Première Guerre mondiale ».
Il affirme par ailleurs que son « exclusion » de la cérémonie est « une véritable humiliation pour les musulmans de France, que nous refusons de voir traiter en citoyens de seconde zone ».
Chems-Eddine Hafiz a indiqué, en outre, que la cérémonie du 11-Novembre a été « marquée par la présence de plusieurs organismes et représentants de chacun des cultes » sauf qu’aucun représentant du culte musulman n’était présent.
Conscients de leur bourde, les marionnettistes du Château auraient incité un de leur affidé à monter au créneau pour contredire violemment Maître Chems-Eddine Hafiz, réitérant ainsi ce qui avait déjà été expérimenté un temps, lorsque la Grande Mosquée de Paris avait saisi le Conseil d’Etat pour demander une autorisation exceptionnelle de lever le couvre-feu imposé à l’époque, pour permettre aux musulmans de France de célébrer « la nuit du Destin », moment primordial en Islam.
Le Président Macron a joué aux échecs. Un premier pion a été déplacé pour acter l’éviction du recteur algérien de la commémoration du 11 novembre. Entier, le Recteur réagit en publiant un communiqué, certes au contenu fort, mais à la hauteur de l’humiliation faite aux centaines de milliers de musulmans morts durant la première guerre mondiale, sans faire part de la présence ou non d’un quelconque délégué du culte musulman.
L’impact du communiqué du Recteur interpella en premier lieu les musulmans eux-mêmes, mais également l’ensemble de la classe politique française, à l’instar du cri de Jean-Luc Mélenchon « C’est une honte d’avoir écarté la mosquée de Paris…… ».
Afin de trouver une petite issue de sortie pour se sortir d’affaire, la Présidence de la République française, dont le motif spécieux ne pouvait convaincre, tira de sa botte secrète le président du Conseil français du culte musulman, association sans aucune légitimité.
C’est ainsi que Mohamed Moussaoui brandit son carton d’invitation en écrivant de manière martiale sur son tweet le 11 novembre à 19 heures : « A ceux qui s’interrogent sur la supposée non invitation du culte musulman à la cérémonie du 11 novembre, il est à préciser que le président du CFCM y a bien été invité comme il l’a toujours été par le passé ».
Sauf que Moussaoui était absent de la cérémonie, pour raisons de santé aurait-il affirmé, et a préféré créer la polémique en produisant son invitation, au lieu de déclarer qu’il est anormal que la Grande Mosquée de Paris ne soit pas invitée…
Ainsi, le Président Macron se serait satisfait de sa fin de partie d’échecs, et aurait pu ainsi penser, réussir à se sortir d’affaires, encore une fois, en divisant et faisant monter les uns contre les autres, tout en recourant à des supplétifs étrangers…
En effet plus personne ne se méprend quant au passé de Moussaoui, qui, rappelons-le, se fit interpeller en direct, il y a quelques années sur un plateau de télévision par un jeune responsable associatif musulman, qui avait affirmé qu’il « n’était qu’un vulgaire agent des services spéciaux marocains ».
Rares d’ailleurs sont les journalistes qui ont déclaré que le Recteur faisait l’objet d’un piratage de son téléphone par ces mêmes services, à travers le logiciel espion israélien « Pegasus » !
C’est ce qui a poussé les délégués de la Fédération Nationale de la Grande Mosquée de Paris, fiers de leurs origines et à leur appartenance à la mosquée la plus emblématique de France, à diffuser un communiqué dans lequel ils rappellent que le CFCM sert des intérêts étrangers.
Selon eux, le CFCM actuel qui ne compte plus la présence de la Grande Mosquée de Paris et plusieurs autres fédérations en son sein depuis des mois, « sert exclusivement un politique individuelle qui n’est plus dans la représentation religieuse mais dans la défense d’intérêts étrangers »
Beaucoup en veulent pour preuve la présence de Mohamed Moussaoui, en sa qualité de Président du CFCM, à la fête du Trône de Mohammed VI le 26 juillet dernier, sur invitation conjointe de l’Ambassadeur d’Israël (Daniel Saada) et celui du Maroc (Chakib Benmoussa, ex-ministre de l’intérieur du Royaume) en France. Une présence qui lui a été fort reprochée par la communauté musulmane.
A notre connaissance, le dernier séjour de Moussaoui au Maroc a été un véritable camouflet. Aucun haut responsable ne l’a reçu, laissant le soin au représentant de la communauté à l’étranger, Monsieur Abdellah Boussouf, de le recevoir fraichement, lui rappelant ses multiples échecs en France, alors que dans les autres pays européens l’islam marocain se taille la part du lion…
Mohamed Moussaoui – Président du Conseil français du culte musulman
Piètre image que Moussaoui donne de la deuxième religion de France, prise en tenaille entre servilité politicienne et manipulation par des services étrangers !
Honteux !
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