Vidéo. Dérapage dangereux : Ferhat Mehenni veut créer une armée en Kabylie

Le mouvement indépendantiste kabyle franchit un nouveau cap. Dans une nouvelle vidéo postée depuis Londres, le président du MAK, Mouvement d’autodétermination de la Kabylie et du GPK, gouvernement provisoire Kabyle, Ferhat Mehenni, appelle à la création de « groupe de contraintes » en Kabylie. Autrement dit, le mouvement indépendantiste veut se doter de forces de police, donc armées.

Dans une vidéo postée à partir de Londres, Ferhat Mehenni demande donc aux Kabyles d’accepter un « corps de contrainte » en Kabylie. « Pour que cette indépendance devienne réalité, j’appelle la Kabylie, j’appelle le peuple kabyle à accepter de bonne grâce et en toute conscience la mise sur pied d’un corps de contrainte, d’une organisation de sécurité de la Kabylie », a indiqué, en effet le chanteur dans une déclaration solennelle. « Il faut  que l’autorité coloniale soit remplacée par l’autorité kabyle. J’appelle même la jeunesse à s’engager dans ce corps de contrainte et ce corps de sécurité », a-t-il encore indiqué.

Se comparant à de Gaulle, qui a lancé son fameux appel à la résistance contre l’occupation allemande le 18 juin 1940 à Londres, Ferhat Mehenni a même prédit son « élimination physique ». « (…) Le pouvoir algérien fera tout pour m’éliminer, de préférence politiquement, mais aussi physiquement. Mais sachez-le, comme un testament de ma part, quelque soient les difficultés, quel que soit le sort qui me sera réservé, n’abandonnez jamais de mettre sur pied une autorité kabyle pour supplanter celle de l’Algérie », a-t-il encore indiqué.

C’est la première fois que le leader séparatiste lance ainsi un appel public et solennel pour prendre les armes contre l’Etat algérien. Auparavant, il dénonçait l’Etat algérien et plaidait clairement pour l’indépendance. Dans le sillage de la création, en 2010, du Gouvernement provisoire kabyle dont il est président, Ferhat Mehenni a annoncé la création d’un parlement et d’une équipe nationale de football.

Les autorités qui ont jusque-là géré ce dossier avec prudence, vont-elles réagir ?