
Suite à la réunion de travail de ce Dimanche 04/02/2018 avec la commission interministérielle, les médecins résidents ont été surpris par les réponses apportées à leurs revendications et le caractère infructueux de ces dernières discussions.
En effet, dans l’attente d’un PV de réunion qui est en phase d’élaboration par la commission et malgré le discours tenu, il y a lieu de savoir que concernant le service civil, il n’y a pas eu d’annulation du caractère obligatoire, la tutelle ayant par contre maintenu sa proposition de réduction du nombre de spécialités assujetties au service civil, ce que les médecins résidents ont catégoriquement refusé.
Ces points ont été transmis dans la plateforme de revendications résidents transmise au Ministre de la Santé par le collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) et que nous mettons à votre disposition.
On peut y lire : ”le médecin algérien en général et le médecin résident en particulier n’est pas traité selon les textes de la constitution du fait qu’il a plus de devoirs et moins de droits que le reste des citoyens algériens comme si il ne faisait pas partie puisque :
– Seul le médecin spécialiste est assujetti à un service civil obligatoire contrairement au reste des universitaires et citoyens algériens.
– Seul le médecin algérien ne bénéficie pas de la dispense du service militaire quand tous les autres citoyens en dispensent.
– Seul le médecin spécialiste algérien de par le monde passe deux services : civil +militaire
– Seul le médecin résident ne bénéficie pas des œuvres sociales contrairement à tous les travailleurs algériens.
– Seul le médecin résident n’a pas été consulté pour la nouvelle loi de santé quand tous les autres partenaires ont été consultés, alors qu’il est premier concerné autant que médecin spécialiste.
– Seul le médecin spécialiste n’obtient pas son diplôme universitaire définitif après la validation de son cursus universitaire, comme tout algérien universitaire mais seulement après l’acquittement du service civil.”
Ces points sont anti constitutionnels et discriminatoires comme l’indique le CAMRA et doivent être abrogés.
Concernant la prime d’installation versée par les collectivités locales il y a lieu de relever que le montant ainsi que les modalités d’application restent floues et non définies, ce qui ne constitue nullement une proposition concrète…
D’autre part pour ce qui est du le service militaire : les autorités refusent toute discussion sur ce sujet.
Enfin à propos du statut du résident, la tutelle a gelé toute procédure de révision du statut du résident comme il a refusé toute négociation ayant trait à la formation pédagogique.
Nous rappelons que la tutelle a confirmé l’application ferme et effective de la décision portant ponction sur salaire.
Les médecins résidents condamnent fermement ces mesures abusives et les discussions stériles trahissant l’absence d’intentions claires du ministère dans le sens d’un dénouement de cette situation et rejettent les propositions de la commission interministérielle.
Les médecins résidents en grève appellent à la solidarité devant toute mesure d’intimidation et se réservent de recourir à toutes les mesures légales pour défendre leur intérêt et celui de tous les malades.
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