
Officiellement, les hauts responsables ou fonctionnaires de l’Etat algérien sont faiblement rémunérés. Ils touchent des salaires, certes, plus élevés que les autres simples mortels algériens, mais ces rémunérations ne sont guère suffisantes pour se constituer des fortunes et de considérables actifs financiers ou immobiliers.
Et pourtant, de nombreux anciens dirigeants algériens deviennent des personnes fortunées lorsqu’ils quittent leurs postes. Un destin étrange et intrigant qui soulève de nombreuses interrogations concernant leur moralité, éthique et leur parcours semés de soupçons de corruption. C’est du moins le cas d’un ancien patron des douanes algériennes qui a amassé depuis son départ de ses fonctions une véritable grosse fortune.
En effet, Brahim Chaïb Cherif, ancien directeur général des Douanes algériennes entre 1993-2001, est aujourd’hui le propriétaire d’un petit royaume d’entreprises, de logements luxueux et de plusieurs affaires juteuses. 7 appartements, une somptueuse villa située à Ain-Benian, un studio, des voitures rutilantes, deux restaurants, au moins deux entreprises en partenariat avec une multinationale, divers lots de terrains, etc., le train de vie princier de l’ancien directeur général des douanes et de sa famille est tout simplement étonnant lorsqu’on sait qu’un fonctionnaire algérien touche un salaire qui ne lui permet nullement d’entretenir un tel mode de vie.
Nous avons appris effectivement au cours de ses investigations que Brahim Chaïb Chérif a acquis à la suite de sa retraite de nombreux appartements. Un premier appartement de 200 M2 à Chéraga loué à 250 mille Da par mois, un autre appartement d’une superficie de 180 M2 à Birtouta, transformé en duplex, et proposé à la location pour la modique somme de 200 mille Da par mois.
L’ancien patron des douanes algériennes possède également via ses enfants plusieurs autres biens immobiliers comme un appartement d’une superficie de 209 M2 à Bougara dans la wilaya de Blida et un autre appartement haut standing à Annaba. Algérie Part a recensé plusieurs autres appartements qui sont au nom de l’épouse de Brahim Chaïb Cherif.
Mais il n’y a pas que l’immobilier qui intéresse l’ancien patron des douanes algériennes. Ce dernier est partenaire ou propriétaire de plusieurs entreprises. Nous retrouvons ainsi Brahim Chaïb Cherif à la tête d’un cabinet d’expertise comptable. Cet ex-haut responsable détient également des parts importantes dans l’entreprise Raitech Algérie, située au niveau de la zone industrielle de Rouiba et qui dispose d’un siège à Baba Ali dans la commune de Birtouta. Il s’agit d’une importante société qui distribue divers matériaux et équipements industriels.
Force est également de constater que l’ancien patron des douanes algériennes n’a pas manqué d’initier ses enfants au monde des affaires. L’un de ses fils, Larbi, est propriétaire de deux restaurants prestigieux à Alger : le Quick Wok et le Forestin. Le fils de l’ancien DG des Douanes algériennes possède également deux lots de terrains à Ouled Fayet d’une superficie de 200 M2 et essaie aujourd’hui de développer plusieurs business en parallèle. Dans le garage de la famille de Brahim Chaïb Cherif, nous retrouvons un parc automobile digne des milliardaires les plus influents : une Audi, Skoda, Mini Austin, Volkswagen Tiguan, etc.
Des signes ostentatoires de richesse qui n’ont jamais interpellé les autorités publiques. Et pourtant, une question très simple s’impose : comment un ex-ancien fonctionnaire de l’Etat a-t-il pu pour se constituer une telle fortune ?
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